La Médecine Chinoise a probablement vu le jour il y a plus de 4000 ans, tout comme l'ayurvéda, leur rédaction a été précédée d'une longue tradition de transmission orale. La tradition attribue le premier texte classique de la médecine chinoise, le Huang Di Nei Jing, au légendaire empereur Jaune, qui aurait vécu trois millénaires avant notre ère. Par la fameuse route de la soie, la Chine a pu entretenir très tôt des relations culturelles avec la haute civilisation du bassin de l'indus et sa médecine a pu être inspirée par des principes philosophiques des védas et par l'ayurvéda, qui était a son apogée vers le septième siècle av. J-C et dont elle porte des marques fondamentales. Le respect absolu des traditions qu'exigeait les conventions confucéennes admettait difficilement les idées nouvelles. Par conséquent toute découverte en médecine ne pu être publiée que dans les textes que l'on attribuait à des auteurs ayant vécu aux époques légendaires qui précédèrent celle de Confucius et de Lao-Tseu. On considère que les premiers écrits médicaux attestés datant d'entre 580 et 320 av J-C, apparaissent dans le Zuo Zhuan composé au début du Ve siècle avant J-C, ils seraient donc contemporains des textes grecs hippocratiques.
La médecine traditionnelle chinoise est une grande médecine orientale, tout comme l'ayurvéda elle représente une pratique médicale millénaire qui peut être considérée comme la première médecine quantique qui décrit un modèle biologique du corps qui comprend l'énergie et l'inclut dans la recherche des signes de la maladie avant de l'appliquer en thérapie. Elle a un vocabulaire propre pour décrire le corps vivant dans l'espace et dans le temps, dans une évolution de nature ondulatoire, avec des séquences qui se répètent à toutes les échelles du temps. Elle propose un modèle dans lequel tout organisme vivant est lié à son environnement et aux autres formes de vie.
Elle fait appel à la matière, mais surtout à l'énergie pour expliquer le fonctionnement de tout l'organisme, cette énergie est appelée Qi en médecine traditionnelle chinoise ( appelée "prana" pour les indiens, pour les physiciens cela correspondrait a une mesure de "chaleur, électricité, magnétisme ou photons").
Ce sont les Jésuites qui, les premiers, ont ramené de Chine des écrits sur l'acupuncture à la fin du XVIIe siècle. Au début du XIXe siècle en France les grands noms de la médecine s'y intérèssèrent. C'est toutefois sous l'impulsion de Georges Soulié de Morant (1878-1955), consul de France à Pékin pendant plus de 12ans, que l'acupuncture prit un essor considérable en Europe à partir des années 1920.
Le principe de la médecine traditionnelle chinoise est de considérer l'homme dans sa globalité. Elle situe l'homme dans une relation avec le macrocosme et le microcosme, où l'analyse des signes cliniques doit amener à rechercher la cause et la traiter et non pas soulager le symptôme. Elle cherche a comprendre l'être humain dans son ensemble, dans son environnement, à un moment donné. Elle possède sa propre base philosophique et symbolique par exemple le Yin et le Yang, ou les 5 éléments : Terre, Métal, Eau, Bois, Feu. Elle s'est élaborée non pas en disséquant les morts, mais en observant des vivants. Par conséquent, rien n'est vu comme statique. Elle considère les phénomènes non pas en soi, mais à partir des relations entre eux, la santé d'un organe ou d'une personne dépend de multiples facteurs tous reliés entre eux. Elle utilise plusieurs termes usuels dans un sens différent de ce qu'on entend habituellement en Occident notamment lorsque l'on va aborder le fonctionnement des organes.
En médecine traditionnelle Chinoise, l'énergie le "Qi", circule dans des canaux appelés en Occident "méridiens". Le terme Méridien est aussi une traduction approximative, il vaudrait mieux parler de réseau d'animation qui véhicule l'énergie, le sang et les liquides organique. Le point d'acupuncture constitue l'un des multiples carrefours, dans le vaste labyrinthe qui assure l'équilibre physiologique de la vie humaine et la bonne circulation du Qi (de l'énergie vitale).